Immobilier : flambée des prix dans le Finistère
Le prix de l'immobilier grimpe en Bretagne. Les notaires viennent de publier leur bilan annuel. Si les acquéreurs sont pour la plupart des habitants de la région, des Franciliens cherchent aussi à acheter dans les communes littorales.
Philippe et Isabelle, deux quinquagénaires parisiens, ont pour projet de venir s'installer dans le Finistère. Ils visitent une maison à vendre à Concarneau, bien conscients que leur pouvoir d'achat est plus élevé que celui des acheteurs locaux. "C'est un peu gênant, effectivement, de penser que les prix flambent, commente Isabelle. (…) Mais c'est vrai que nous, on était en région parisienne, on a beaucoup travaillé aussi pour acquérir quelque chose de pas très grand, d'assez modeste." Pour les agents immobiliers, la tension entre l'offre et la demande relève du jamais-vu. "Il y a quinze jours, j'ai mis un bien à vendre, je l'ai retiré des plateformes au bout d'une journée parce que j'ai dû avoir 300 appels", explique Françoise Ollivier, agent immobilier.
Remise à niveau des prix
Les biens devenant de plus en plus rares dans les communes littorales, les prix augmentent. Depuis plusieurs années, à Concarneau, les prix plus bas que dans les autres régions littorales et la qualité de vie attirent des acquéreurs extérieurs au département. L'attractivité s'est accélérée avec la crise sanitaire et les confinements. Les agents bretons veulent profiter d'une flambée du marché, et espèrent vendre à prix fort là où les acheteurs locaux ne peuvent plus s'aligner. "[Ils] se sentent un peu lésés par cette clientèle que l'on va résumer parisienne, mais ce n'est pas que les Franciliens", explique Alexandre Mariette, agent immobilier, qui admet toutefois que "les locaux ont tendance à partir sur des villes [dans l'] arrière littoral." La hausse de l'immobilier dans les communes littorales remet en réalité à niveau des prix restés à la traîne par rapport au marché des autres régions côtières. Et attention aux idées reçues : les Parisiens au fort pouvoir d'achat restent minoritaires parmi les acquéreurs.
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