Des mal-logĂ©s ont "fĂȘtĂ©" NoĂ«l prĂšs du ministĂšre du Logement
Plusieurs dizaines de familles de mal-logĂ©s ont manifestĂ© Ă Paris, mardi 25 dĂ©cembre, pour rĂ©clamer une meilleure application de la loi Dalo qui permet d'astreindre l'Etat Ă reloger des familles dĂ©munies.Â
"Petit papa NoĂ«l, quand tu descendras du ciel, n'oublie pas de nous reloger." Plusieurs dizaines de familles de mal-logĂ©s ont fĂȘtĂ© NoĂ«l prĂšs du ministĂšre du Logement Ă l'appel de l'association Droit au Logement (DAL), mardi 25 dĂ©cembre. Ces familles "parquĂ©es dans des hĂŽtels prĂ©caires ou dans des taudis" passaient leur 3e NoĂ«l dans la rue, alors qu'elles sont reconnues prioritaires depuis plusieurs annĂ©es, a expliquĂ© Jean-Baptiste Eyraud, le porte-parole du DAL.
La loi Dalo permet aux familles dĂ©munies de faire un recours auprĂšs d'une commission de mĂ©diation. A cette derniĂšre de dĂ©cider si l'Etat a l'obligation ou non de reloger les demandeurs. Jean-Baptiste Eyraud a assurĂ© que toutes les familles prĂ©sentes lors de la manifestation Ă©taient "des prioritaires Dalo en attente de relogement". François Hollande s'Ă©tait pourtant engagĂ© en avril 2012 Ă faire respecter cette loi, dans une lettre adressĂ©e au DAL : "Si les Français m'accordent leur confiance, la loi instituant le droit au logement opposable devra ĂȘtre respectĂ©e, en premier lieu par l'Etat."
On compte prÚs de 30 000 familles reconnues prioritaires Dalo en Ile-de-France, non relogées, parmi lesquelles plusieurs milliers attendent depuis 2008 et 2009, selon l'association. Le DAL réclame la réquisition de 100 000 logements vacants, appartenant aux pouvoirs publics, aux bailleurs sociaux, ou à de riches propriétaires privés, afin de loger les prioritaires Dalo en attente.
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