Immobilier : la crise s'accélère
Cette fois, ça y est. Après avoir vacillé pendant un an, l'immobilier semble chuter franchement. Le neuf avait déjà connu la crise, cette fois, c'est au tour de l'ancien. La baisse atteint 25% au premier semestre dans les grandes villes de province, selon une note adressée au conseil supérieur du notariat.
La chute des ventes ramènerait le nombre de transactions au niveau de celui des années 1993-1994. Et tous les types de biens, de 100.000 à 600.000 euros, sont concernés.
Ainsi, Marseille est la ville la plus touchée par la baisse des ventes, avec un recul de 30%. Lyon ou Toulouse décroissent de 15%. Une différence qui s'expliquerait par le dynamisme démographique de ces deux métropoles, où la demande de logements reste soutenue.
En région parisienne, les notaires avaient déjà annoncé une importante chute des ventes fin août. Entre mars et mai, elles se sont écroulées de 14% en moyenne. A Paris, les acheteurs sont particulièrement attentistes, avec des ventes en recul de 20%. La banlieue est aussi touchée, avec une baisse de 8% en Essonne par exemple.
Les prix suivent la tendance, mais avec retard, les vendeurs renâclant à les revoir à la baisse. La Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM) a publié hier son indice mensuel du mois d'août qui fait apparaître un nouveau recul pour les logements anciens de 1,5%, qui touche aussi bien les appartements (-1,9%) que les maisons (-1,1%) et qui ramène l'indice au niveau de la fin 2006-début 2007.
La FNAIM réfute toute idée de crise comparable à celle des années 90. Mais tout les spécialistes sont loin de s'accrocher à cet optimisme et prédisent une chute d'activité de 20% sur l'ensemble de 2008.
Grégoire Lecalot, avec agences
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