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Vidéo Farid, chauffeur de camion-benne, explique pourquoi il fait grève

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Alors que la mobilisation des éboueurs contre la réforme des retraites se poursuit depuis le mardi 7 mars, Farid, chauffeur de camion-benne de la ville de Paris “fait grève pour les jeunes”. Il “adore” son métier mais évoque aussi la difficulté de celui-ci.
VIDEO. Farid, chauffeur de camion-benne, explique pourquoi il fait grève Alors que la mobilisation des éboueurs contre la réforme des retraites se poursuit depuis le mardi 7 mars, Farid, chauffeur de camion-benne de la ville de Paris “fait grève pour les jeunes”. Il “adore” son métier mais évoque aussi la difficulté de celui-ci. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Alors que la mobilisation des éboueurs contre la réforme des retraites se poursuit depuis le mardi 7 mars, Farid, chauffeur de camion-benne de la ville de Paris “fait grève pour les jeunes”. Il “adore” son métier mais évoque aussi ses difficultés.

“Quand j’étais petit, on me disait “Si tu travailles mal, tu seras éboueur”, la maîtresse ne s'est pas trompée parce que j’y suis mais je le regrette pas”. Farid est chauffeur de camion-benne. Il est rattaché à Force Ouvrière. Aujourd'hui, il parle de son quotidien, du traitement des éboueurs qui a évolué depuis le Covid et de sa décision de soutenir la grève contre la réforme des retraites. 

“Je fais grève pour les jeunes”

Farid a débuté à l’âge de 16 ans. Aujourd'hui, il en a 58. À quelques années de la retraite, il ne regrette pas le choix de son métier, encore mal perçu aujourd’hui. Pour lui, une partie de l’opinion générale catégorise les éboueurs comme “des bons à rien”, “des illettrés”. Un cliché sur le métier puisque “des chauffeurs de benne et des éboueurs ont bac+3 et des diplômes”. 

“Il fait savoir une chose: la pénibilité, on l’a”

Au-delà des clichés du métier, Farid évoque les agressions liées à son travail. “Quand on collecte les rues, je peux vous dire qu'on en prend plein la tête quand on bloque une rue. Il y a des insultes dans le quotidien. Ça fait partie du métier.” À cela s'ajoutent les horaires contraignants du métier : “il y a des gars qui se lèvent à 3h du matin pour travailler à la prise de service. On se lève à 3h, 4h, 5h  du matin et on est présent”. 

Ce secteur physique n’épargne pas non plus la santé des professionnels qui y exercent. Virus, maladie, ces travailleurs sont confrontés chaque jour aux déchets porteurs de microbes. “Les poubelles, il y a la gale, il y a aussi des microbes, et j'en passe. Mais on les ramasse. Vous savez quand il y a par terre des matelas des SDF, sanitairement, c'est pas très bon, mais on ramasse”. 

Aujourd’hui à deux années de la retraite, Farid se mobilise pour les jeunes et leur avenir. “Normalement, à 60 ans, je suis à la retraite. À taux plein. J'ai pratiquement tous mes trimestres sans interruption, privé et ville. Pour vous dire que je fais grève pour les jeunes. Moi, je me bagarre pour la jeunesse, pour l'avenir”.

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