Les salariés de Tati dans la rue pour défendre leurs emplois
L'appel à la grève de l'intersyndicale de Tati, jeudi, devrait être particulièrement suivie. Les salariés de l'enseigne à bas coûts, en cessation de paiement, s'inquiètent pour leurs emplois.
Ils comptent bien se faire entendre, une dernière fois, avant que leur entreprise ne soit placée en redressement judiciaire. Les salariés de Tati, l'enseigne de mode à petits prix, vont manifester à Paris, jeudi 4 mai, pour faire entendre leur crainte de nombreuses suppressions de postes à venir.
La grève, à l'appel de la CGT, de l'Unsa et de la CFE-CGC, concerne plusieurs magasins, notamment en Île-de-France, et s'annonce bien suivi. Des salariés de toute la région parisienne vont les rejoindre dans le quartier Barbès, dans le XVIIIe arrondissement de la capitale, là où se trouve le célèbre vaisseau amiral de Tati. Les salariés sont très remontés, "y compris les cadres de direction des magasins", a confié une source syndicale à franceinfo.
Une situation financière cachée
Ils estiment avoir été trahis par leur actuel propriétaire, filiale du groupe Eram. Celle-ci avait annoncé, en février dernier, son intention de vendre Tati mais leur aurait caché la situation financière réelle. La semaine dernière, elle s'est déclarée en cessation de paiement. Tati devrait donc être officiellement placé en redressement judiciaire, ce jeudi, par le tribunal de commerce de Bobigny.
Le délai pour une éventuelle reprise sera probablement assez court. Or, les candidats, qui se sont jusque-là manifestés, ne prévoient pas, pour l'instant, de conserver l'ensemble des magasins et du personnel. Les salariés craignent plusieurs centaines de suppressions de postes sur les 1 300 salariés que compteTati.
l’intersyndicale #CGT, Unsa, CGC appelle tous les salariés à la #grève, 4 mai, 9 h Magasin #Tati 2 bd Rochechouart PARIS 18.#solidarité https://t.co/aDHqe4KOPy
— CGT-TF1 (@CgtTf1) 3 mai 2017
Trois autres enseignes du groupe sont, elles aussi, dans l'expectative : Fabio Lucci, Gigastore et Dégrif'Mania. Leurs salariés redoutent une casse sociale.
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