Transports : préavis de grève d'un syndicat de contrôleurs aériens pour le 15 septembre
Le syndicat majoritaire au sein des contrôleurs aériens, le SNCTA, a annoncé lundi 28 août avoir déposé un préavis de grève pour la journée du vendredi 15 septembre, exigeant des revalorisations salariales. Il s'agit d'un "préavis de grève nationale couvrant l'ensemble des contrôleurs aériens et les agents de la vigie trafic le vendredi 15 septembre 2023, de la prise du service du matin à la fin du service de nuit", a précisé le syndicat dans un communiqué.
L'appel à la mobilisation vise à "acter le rattrapage de l'inflation et la mise en place de négociations annuelles obligatoires". Dénonçant "le mutisme de la DGAC", la Direction générale de l'aviation civile, le syndicat "rappelle que le contrôle aérien français, à l'instar de l'ensemble des prestataires de services européens, est régi par des plans de performance européens qui prévoient une compensation de l'inflation via un ajustement en conséquence du taux de redevance, donc des recettes". Il appelle à ce que ces mécanismes "soient enfin convenablement pris en compte".
De mauvais souvenirs pour les grands transporteurs
En début d'année, plusieurs journées de grève des contrôleurs aériens lors du projet de loi sur les retraites avaient conduit la DGAC à annuler de façon préventive une partie du programme des compagnies aériennes, annoncé deux jours auparavant. Ces mouvements de grève avaient ulcéré les compagnies aériennes qui desservent la France ou passent par son espace aérien, le plus survolé d'Europe. L'association Airlines for Europe (A4E), qui défend les intérêts de grands transporteurs, avait interpellé la Commission européenne pour qu'elle instaure un "arbitrage obligatoire" avant une grève ou la "protection des survols" du pays touché par un mouvement social.
En France, une proposition de loi votée en première lecture au Sénat en juin prévoit l'obligation pour les contrôleurs aériens de se déclarer grévistes quarante-huit heures à l'avance, comme c'est le cas à la RATP ou à la SNCF. "Une mesure de bon sens", a affirmé le ministre des Transports, Clément Beaune, selon qui le texte doit arriver à l'Assemblée nationale à l'automne.
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