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Nord : les chauffeurs de bus exercent leur droit de retrait après des incendies à bord de bus au gaz naturel

Les conducteurs demandent notamment un plan de remplacement des 65 bus au gaz naturel qu'ils estiment vétustes.

Article rédigé par franceinfo - France Bleu Nord
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Quatre bus au gaz naturel ont pris feu en un an dans la métropole lilloise. (CÉCILE BIDAULT / FRANCE-BLEU NORD)

La totalité des chauffeurs de bus du dépôt de Comines, dans la métropole lilloise, exercent leur droit de retrait toute la journée du mardi 14 septembre, après des incendies dans des bus au gaz naturel, indique France Bleu Nord. Une quinzaine de lignes sont à l'arrêt à Comines, Tourcoing, Armentières et Lille.

L'intersyndicale CGT, Unsa, SUD, CFDT a recensé quatre incendies dans ces types de bus en un an, le dernier datant de mercredi dernier. A chaque fois, le feu a pris spontanément au moment du retour au dépôt alors qu'il n'y avait pas de passagers à bord. Des expertises sont en cours.

Les syndicats dénoncent des bus "vétustes"

"Mercredi, ça a été le bus de trop", explique Hans Pennors, conducteur de bus au dépôt de Comines et délégué du syndicat UNSA, à France Bleu Nord. "C'est traumatisant pour les conducteurs : on va travailler avec la boule au ventre, on a peur pour nous et pour nos passagers. Nous craignons qu'il y ait des blessés, voire des morts. Nous demandons des décisions concrètes par rapport à ces véhicules."

Ces bus au gaz naturel ont été cédés par Ilevia à Keolis Nord, à la demande de la métropole européenne de Lille. Ils sont moins polluants que des véhicules à moteur diesel, mais les syndicats estiment qu'ils ont au moins dix ans et qu'ils sont "vétustes".

Une réunion a eu lieu ce mardi après-midi entre les syndicats, la direction de Keolis et des élus du secteurs. Les conducteurs demandent des "mesures concrètes", comme un plan de remplacement des 65 bus au gaz naturel.

Selon les syndicats, la direction s'est engagée à fournir dix bus roulant au gazole au dépôt de Comines dans un premier temps, puis de remplacer les véhicules au gaz naturel avec des modèles plus récents. Un audit du parc doit aussi être réalisé. Après ces engagements, l'intersyndicale a levé le mouvement, les chauffeurs reprennent le travail mercredi matin.

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