Le patron de la SNCF chiffre la grève à 300 millions d’euros "jusqu'à présent"
Dans le "JDD", Guillaume Pepy estime que ce mouvement social est "insupportable".
La grève reconductible à la SNCF, à l'appel de la CGT-Cheminots et de SUD-Rail, en est dimanche 5 juin à son cinquième jour consécutif. Elle perturbe significativement le trafic ferroviaire avec, en moyenne, un tiers des Transiliens et des Intercités (aucun la nuit) assurés, et la moitié des TGV et des TER en circulation. Pour le patron de la SNCF, Guillaume Pepy "cette grève est incompréhensible pour les usagers".
Avec cette grève, la CGT et SUD entendent maintenir la pression avant l'ultime réunion de négociation, lundi, avec la direction de la SNCF sur la nouvelle organisation du temps de travail. Les deux syndicats demandent aussi la réouverture des discussions au niveau de la branche ferroviaire pour obtenir une convention collective commune à toutes les entreprises du rail (fret/voyageurs, privé/public), plus ambitieuse que le texte actuellement soumis à signature jusqu'au 8 juin.
"Je m'adresse aux cheminots, à leur sens de la solidarité et du service publique"
Interrogé par le Journal du Dimanche, Guillaume Pepy estime que le coût du mouvement représente "jusqu'à présent" près de 300 millions d’euros pour la SNCF. "Je ne m’adresse ni à Philippe Martinez [secrétaire général de la CGT] , ni aux fédérations syndicales, mais aux cheminots, à leur sens de la solidarité et du service publique. Au bout de 14 jours, les grévistes perdront la moitié d’un salaire en pure perte puisque leur régime de travail est maintenu", poursuit le président la SNCF.
Au sujet des lignes endommagées par les inondations, en région parisienne et en région Centre, Guillaume Pepy prévoit un retour à la normale pour la semaine prochaine : "Lorsque les voies seront sèches il faudra attendre 48 heures pour que les trains circulent à nouveau."
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