Un mois qu'ils font grève et leur mobilisation ne faiblit pas. Frédéric Valéro est contrôleur. Au début du mouvement, il affichait déjà une détermination sans faille. Aujourd'hui, Frédéric enfile son uniforme. Il compte travailler dix jours dans le mois. Une reprise partielle pour inscrire sa mobilisation dans le temps long. "Le but, c'est de travailler le minimum pour pouvoir avoir juste le nécessaire. Concrètement, mon salaire sera de 800 € ou 900 €", explique-t-il.Un seul but : continuer le mouvementFaire la grève, un devoir de conscience pour ce contrôleur qui perd 73€ brut chaque jour non travaillé. Ne pas renoncer, c'est aussi l'état d'esprit d'Hervé Meux, qui participe régulièrement à des opérations de tractage. Ce cheminot n'a pas travaillé un seul jour depuis le début du mouvement. Un choix mûrement réfléchi. Pour lui qui a 25 ans d'ancienneté à la SNCF, la situation ne cesse de se dégrader depuis la réforme des régimes spéciaux voulue par Nicolas Sarkozy en 2007.