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Grèves du 5 décembre : Bruno Retailleau (LR) veut un "service minimum garanti" dans les transports

Le patron du groupe Les Républicains au Sénat va proposer un texte permettant de réquisitionner le personnel, y compris gréviste, en cas de grève massivement suivie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des passagers photographiés à la gare Saint-Lazare, à Paris, le 24 avril 2018. (BERTRAND GUAY / AFP)

Réquisitionner le personnel, y compris gréviste : c'est ce que propose le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, pour assurer un service minimum dans les transports lors de la grève du 5 décembre contre la réforme des retraites, qui s'annonce très suivie. Le groupe Les Républicains va ainsi déposer au Sénat, d'ici au 5 décembre, une proposition de loi créant "le droit aux transports publics garanti", annonce Bruno Retailleau, dimanche 24 novembre dans un entretien au JDD.

"Nous devons instaurer un service minimum garanti", estime le président du groupe LR, qui suggère qu'"en cas de grève, l'entreprise [puisse] se tourner d'abord vers les non-grévistes". Et "en cas de mouvement massif", "comme c'est déjà le cas pour les personnels hospitaliers ou les pompiers par exemple", l'élu recommande "la réquisition de personnels grévistes".

"Les transports publics n'ont plus le même poids"

"Le principe de continuité des services publics a une valeur constitutionnelle et il n'est clairement pas respecté aujourd'hui dans les transports", estime Bruno Retailleau, qui souhaite "instaurer une obligation" pour ces entreprises "de garantir un tiers du trafic quotidien aux heures de pointe, c'est-à-dire le matin et le soir".

"Il y a une nouvelle donne que nous devons prendre en compte, [celle] des transports publics [qui] n'ont plus le même poids qu'hier. Ce sont désormais des millions de Français qui les utilisent au quotidien", justifie l'élu. "Et il y a un enjeu écologique, aussi", ajoute le sénateur.

Interrogé sur la loi instaurée en 2007 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, qui oblige le personnel gréviste à informer sa direction 48 heures à l'avance, Bruno Retailleau juge que "c'est un progrès, mais cela n'a rien d'un service minimum garanti".

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