Grève des routiers : "L'ensemble de la branche est smicardisée, ça ne peut pas continuer", estime FO
Plusieurs usines devraient être bloquées dès l’aube, ce lundi 27 juin 2022, selon les syndicats du transport routier. Ils appellent à une mobilisation nationale pour une hausse des salaires.
"L'ensemble de la branche transport et logistique est smicardisée, ça ne peut pas continuer comme ça", déclare dimanche 26 juin sur franceinfo Patrice Clos de FO transport alors que l'ensemble des syndicats du secteur appellent à une journée d'action ce lundi, dès 3h du matin dans toutes les zones industrielles de France. "On était indispensable à la continuité de la vie de la nation pendant la Covid et on s'aperçoit que l'ensemble des salariés a été oubliée."
"C'est une première journée", prévient Patrice Clos qui précise que le but n'est pas de bloquer les routes et d'embêter les automobilistes. "Si on n'est pas entendu, il faut que le gouvernement sache qu'on partira sur des actions plus longues à partir du mois d'octobre", ajoute-t-il toutefois alors que la Première ministre Elisabeth Borne, elle-même ancienne ministre des Transports, n'a pas encore de ministre chargé de ce portefeuille.
Les syndicats réclament des hausses de salaires
Avec Force ouvrière, troisième syndicat du secteur, la CFDT, la CGT, la CFTC et la CGC réclament des hausses de salaires dans un contexte de forte inflation. Dans un tract, la CFDT-FGTE réclame "la réouverture de véritable négociations annuelles obligatoires (NAO) dans l'ensemble des secteurs de la convention collective nationale des transports routiers (CCNTR)". L'intersyndicale déplore également une pénurie de main d'œuvre à cause de la perte d'attractivité du métier.
"Les routiers aux plus hauts coefficients sont payés entre 1 800 et 1 900 euros, les autres sont au Smic voire en dessous", explique Patrice Clos, lui-même salarié de l'entreprise française de logistique industrielle GEFCO. Toutes les entreprises de transport sont concernées, "les transports de marchandises, de voyageurs, la logistique, les transports de fonds, les sanitaires et autres", précise-t-il. "Par exemple, dans la logistique, les entreprises ont fait 30% de chiffre d'affaire en plus pendant le Covid et il n'y a rien en augmentation salariale."
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