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Grève contre la réforme des retraites : à Paris, restaurants vides et pluie d'annulations dans les hôtels

Alors que la grève contre la réforme des retraites entrent lundi dans son 19e jour, beaucoup de touristes revoient leurs projets de vacances. A Paris notamment, hôtels et restaurants en font les frais.

Article rédigé par franceinfo - Xavier Grumeau
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La grève qui affecte les transports en commun, notamment à Paris, a découragé de nombreux touristes de venir dans la capitale pour les fêtes de fin d'année, avec un impact pour le secteur de la restauration et de l'hotellerie. Photo d'illustration. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites il y a 19 jours lundi 23 décembre, le téléphone n'arrête pas de sonner dans les hôtels parisiens, mais ce sont souvent des clients qui annulent leurs réservations. "Nous avons plus de 60% d'annulation, chaque matin le planning est plein mais vers midi, la moitié des chambres sont annulées", constate Kalé, réceptionniste dans un hôtel deux étoiles situé près des Champs-Elysées. 

La grève dans les transports est la première cause de ces annulations. "Les clients ne peuvent tout simplement pas prendre le métro ni le bus", explique Kalé qui estime que la situation est "pire" que lors des fêtes de fin d'année 2018 pendant lesquelles le mouvement des "gilets jaunes" avait également eu un impact sur les réservations. 

Baisse de prix ou taxi offert

Près du Boulevard Haussmann, l'hôtel Saint Augustin a dû baisser ses prix pour attirer des clients. Durant le weekend du 21-22 décembre, les chambres étaient proposées à 69 euros au lieu d'une centaine d'euros habituellement "pour essayer de combler les pertes de ventes", explique Jonathan, gérant de l'établissement.   

Même constat du côté des restaurateurs de la capitale : "On en est à moins 50% de chiffre d'affaires sur un mois, ça représente environ 35 000 euros", se désole Alexandre qui dirige une brasserie dans le quartier du Marais. "C'est là qu'il faut avoir les reins solides quand on est commerçant, sinon on met la clé sous la porte", poursuit le patron, dont deux employés ont quitté leurs fonctions car ils ne pouvaient tout simplement plus venir jusqu'à leur lieu de travail. A quelques mètres de là, dans un restaurant italien près de l'Hôtel de ville, Christophe a trouvé une solution : "J'offre le taxi à mon plongeur", explique le restaurateur.

L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie estime que, sur la même période, la fréquentation des restaurants parisiens a baissé de 50% par rapport à l'an dernier.

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