Grève des médecins libéraux : "Si on est inquiet, ce n'est pas pour notre porte-monnaie", mais "pour l'avenir de la population", affirme MG France
"On est dans la rue" car "on assiste à la casse de notre système de santé", prévient mardi 14 février Agnès Giannotti, présidente de MG France. Le principal syndicat des médecins généraliste appelle à cesser le travail. Pendant ce temps, le Sénat étudie une proposition de loi portée par la députée (Renaissance) du Loiret Stéphanie Rist visant à introduire un "accès direct" à certains professionnels paramédicaux, sans passer par un médecin généraliste.
Les négociations avec l'Assurance maladie se terminent à la fin du mois
Cet appel à la grève est relayé par l'ensemble des syndicats de la profession, une "première dans l'histoire", souligne Agnès Giannotti. "Si on est inquiet, ce n'est pas pour notre porte-monnaie, ce n'est pas pour notre avenir en tant que médecins traitants, mais c'est pour l'avenir de la population", affirme-t-elle.
Cette nouvelle mobilisation intervient également à deux semaines de la fin des négociations avec l'Assurance maladie pour fixer les contours d'une nouvelle convention. Après trois mois de négociations, une proposition de hausse de 1,50 euro du tarif des consultations de base, passant de 25 à 26,5 euros, est sur la table. Une "provocation", selon les syndicats. Mais "cela va bien au-delà de la revalorisation de l'acte", assure la présidente de MG France.
Celle qui est à la tête du principal syndicat de médecins généralistes dénonce notamment l'ouverture de l'"accès direct", c'est-à-dire sans prescription médicale, à certains paramédicaux comme les kinés, orthophonistes et infirmières de pratique avancée. "Nous voulons travailler avec les autres professions de santé", avance Agnès Giannotti mais "cette proposition de loi instaure des fonctionnements en silos, sans coopération les uns avec les autres", déplore-t-elle.
"Le vrai défi, c'est de soigner les personnes âgées, soigner les maladies chroniques et donner un médecin traitant aux gens qui en ont besoin", prévient-elle. Enfin, "il faut aider les médecins en exercice à ne pas partir", conclut-elle.
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