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Urgences en crise : « La ministre n’a pas compris notre colère »

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Invité du 23H : Christophe Prudhomme, urgentiste et délégué CGT
Invité du 23H : Christophe Prudhomme, urgentiste et délégué CGT Invité du 23H : Christophe Prudhomme, urgentiste et délégué CGT (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Christophe Prudhomme, urgentiste et délégué CGT, est l’invité du JT de 23 heures de franceinfo. Il revient sur la grève des urgentistes qui sévit en France depuis le 18 mars 2019.

Depuis bientôt six mois, les urgences de France crient leur désarroi et leur malaise. Nombreux sont les services urgentistes qui se sont mis en grève. “Le mouvement continue et s’amplifie car la ministre n’a pas compris notre colère. Les médecins sont mal répartis, on manque de moyens et de personnels, explique Christophe Prudhomme, urgentiste et délégué CGT, sur le plateau du JT de 23 heures de franceinfo. Les urgences vont mal car notre système de santé va mal”. Environ 70 millions d’euros ont été proposés aux urgentistes, dont une prime de 100 euros, alors que 23 millions de personnes fréquentent chaque année les urgences, soit un chiffre en forte augmentation.

Les urgences, variable d’ajustement ?

Les patients trouvent de moins en moins de généralistes en ville, donc ils se rabattent sur les urgences. Et le manque de personnel en Ehpad pousse les établissements à renvoyer leurs résidents vers nos services”, assure celui est également porte-parole du Mouvement des urgentistes de France. Réclamant 10 000 personnels hospitaliers -infirmiers, brancardiers, aide-soignants-, l’urgentiste estime que la non-suppression de l’ISF aurait pu remplacer la taxe hospitalière portant sur les salaires. Et de conclure : “désormais, les hôpitaux sont gérés comme des hôtels”.

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