La visite de la ministre était prévue. Ce qui l'était moins c'était une manifestation dans les couloirs de l'hôpital. 150 soignants grévistes, venus de toute la Charente-Maritime, poursuivent Agnès Buzyn. Deux heures de visite compliquée qu'elle a décidé de maintenir malgré tout. "On est vraiment en difficulté, on n'est pas reconnu, on est vraiment en souffrance", déplore Valérie Dupuy, assistante de régulation médicale du SAMU. "On continue la grève pour les patients, uniquement pour les patients, c'est la seule chose qui nous intéresse", indique le docteur Cédric Letellier, médecin urgentiste.Des mesures insuffisantes pour les syndicatsAu début du mois de juillet, France 2 avait pu filmer une nuit aux urgences de l'hôpital public de La Rochelle. Le personnel était débordé. À l'issue de sa visite, la ministre de la Santé a souhaité rappeler les mesures débloquées le mois dernier : 70 millions d'euros de financement pour recruter du personnel, 100 euros de prime de risque. Pour les syndicats, ces mesures sont insuffisantes.