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Crise à l'hôpital : faible mobilisation en attendant la "mission flash"

Une manifestation, la première du nouveau quinquennat, était organisée mardi à l'appel de neuf syndicats et collectifs de soignants dans cinquante villes de France.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des soignants rassemblés devant le ministère de la Santé, le 7 juin 2022 à Paris. (MAXIME GRUSS / HANS LUCAS / AFP)

En pleine crise des urgences et à quelques jours des législatives, les personnels hospitaliers se sont peu mobilisés, mardi 7 juin, pour réclamer des hausses de salaires et d'effectifs. Pour cette première journée d'action du second quinquennat Macron, neuf syndicats et collectifs de soignants organisaient des rassemblements dans au moins cinquante villes.

Mais la mobilisation n'a pas fait le plein, comme l'ont constaté des journalistes de l'AFP. Ainsi à Paris, entre 200 et 300 manifestants se sont retrouvés devant le ministère de la Santé en début d'après-midi. Dont Corinne Panot, aide-soignante venue de Méricourt (Vosges) pour rappeler qu'"au-delà des augmentations de salaires, c'est surtout des moyens humains qu'il nous faut".

"Cela fait des années que c'est le bazar"

Ils étaient à peu près aussi nombreux à Toulouse, où Hélène Isus, infirmière au CHU, expliquait vouloir "faire (son) travail correctement, ne pas avoir à choisir entre les patients". Même affluence à Grenoble et à Nantes, où l'infirmier en pédopsychiatrie Ronan Tréguer s'exaspérait : "Ça fait des années que c'est le bazar et on en a marre. Nos conditions de travail sont déplorables et les patients en pâtissent".

A Bordeaux, parmi les quelques centaines regroupés devant le CHU à la mi-journée, Lise, infirmière de bloc opératoire, se disait lassée de devoir "toujours faire plus avec moins de temps et de personnel""Il y a beaucoup de fatigue professionnelle, on est rappelés sur nos jours de congés", soulignait Noëlle, aide-soignante au CHU de Rennes, où une centaine de personnes ont défilé du CHU à l'agence régionale de santé (ARS).

C'est aux urgences que le feu couve : faute de soignants, au moins 120 services ont été forcés de limiter leur activité ou s'y préparent, selon un décompte fin mai de l'association Samu-Urgences de France. Son président, François Braun, doit d'ailleurs rendre les conclusions de la "mission flash" d'ici fin juin au chef de l'Etat, qui a promis dans un entretien à la presse régionale vendredi "des décisions d'urgence dès juillet".

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