Grève à la SNCF : le président général de l'UMIH de la Gironde dénonce "un délit de faciès" de la part de la compagnie qui donne priorité aux liaisons TGV vers les Alpes

Une grève des contrôleurs de la SNCF perturbe le trafic ferroviaire le week-end des 17 et 18 février.
Article rédigé par franceinfo
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La gare Montparnasse (Paris), le 17 février 2024 alors que la grève des contrôleurs SNCF a débuté vendredi 16 février. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS)

Franck Chaumes, président général de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) de la Gironde, a dénoncé "un délit de faciès" alors que la SNCF a décidé de donner la priorité aux liaisons TGV vers les Alpes en pleine grève des contrôleurs.

"Ça me choque profondément parce que je crois que c'est un délit de faciès.(...) Pourquoi on choisit plus la montagne que la mer ou que le Sud-Ouest ?", s'est-il interrogé ce samedi sur franceinfo.

En plein week-end de chassé-croisé, 150 000 usagers de la SNCF ne pourront pas utiliser le train pour se rendre sur le lieu de vacances. La grève des contrôleurs entraîne la suppression d'un TGV sur deux. "Il faut maintenant prendre des sanctions au niveau gouvernemental et imposer comme dans d'autres pays d'Europe des périodes où les grèves sont interdites", a estimé Franck Chaumes. Il appelle le gouvernent à "prendre ses responsabilités. Nous ne sommes pas là pour être pris en otage. Je rappelle que le tourisme est la première économie française", a-t-il précisé.

"Ça devient insupportable !"

Il est difficile pour l'instant de réaliser le bilan de cette grève pour acteurs du tourisme dans le sud-ouest : "Vous avez des annulations, mais certains essayent de venir quand même de leurs propres moyens", explique-t-il. "Évidemment que nous ne chargeons pas les gens qui ont réservé et qui sont victimes de cette problématique de transport, ils seront remboursés", souligne-t-il.

Les contrôleurs de la SNCF demandent l’ouverture de discussions sur leur fin de carrière et la prise en compte des primes dans le calcul de leur retraite. "S'il y a tant de pénibilité que ça à la SNCF, il nous manque 200 000 emplois en France dans notre profession, on les invite à changer de métier à venir chez nous et dans le bâtiment", a-t-il ironisé.

"Ça devient insupportable ! Si demain il y avait de la concurrence, ça serait sûrement différemment", a-t-il conclu.

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