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Grève Air France : négociations "bloquées", perturbations importantes

La compagnie aérienne annonce 60 % de vols annulés mardi pour le deuxième jour de grève des pilotes. C'est davantage que ce lundi, le premier jour du mouvement. Les négociations sont "bloquées", selon les pilotes.
Article rédigé par Cyril Destracque
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Demain, 6 avions d'Air France sur 10 devraient rester cloués au sol, contre 1 sur 2 aujourd'hui comme ici à Orly © Radio France / Jérome Jadot)

48 % de vols annulés ce lundi, 60 % prévus demain : le mouvement de grève des pilotes d'Air France, opposés aux conditions de développement de Transavia, la compagnie low-cost du groupe, a déjà de lourdes conséquences sur le trafic aérien. Des perturbations et des retards ne sont pas exclure a annoncé la direction lundi en fin de matinée, lors d'une conférence de presse. Catherine Jude, la directrice du Centre de contrôle des opérations a indiqué à cette occasion qu'elle s'attendait à avoir  "60 % de grévistes" mardi.

Selon Catherine Jude,  depuis dimanche "7.000 personnes sont mobilisées pour servir les clients" et la compagnie "leur présente ses excuses" précisant du même coup, pour calmer l'irritation des passagers, qu' Air France s'emploie à "faire décoller un maximum d'avions, avec un maximum de clients" .  La compagnie qui rappelle au passage qu'il est préférable de reporter son voyage. Tous les passagers dont le vol est annulé seront remboursés sans frais et un dédommagement est prévu : 250 euros pour les vols domestiques, 400 euros pour les vols européens et 600 euros pour les vols long-courrier.

Dialogue pour l'instant impossible

La situation pourrait encore empirer dans les heures qui viennent, et surtout mercredi. Les grévistes, principalement le SNPL, premier syndicat de pilotes chez Air France, font planer la menace d'une paralysie totale, alors que les discussion entre les deux parties sont totalement bloquées. Au contraire, Alexandre de Juniac, le PDG, estime une amélioration possible pour mercredi.

La direction d'Air France exclut totalement de revenir sur ses projets pour la filiale low cost du groupe, Transavia. Hors de question pour lui d'accéder à la demande des grévistes, d'aligner les contrats de travail de tous les pilotes de cette filiale sur ceux, plus avantageux, d'Air France. Il a également évalué à "10 à 15 millions d'euros " par jour le coût de la grève pour l'entreprise.

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