Grand emprunt : 35 milliards, dont la moitié pour la recherche
Plus de 200 auditions de personnes, plus de 300 contributions écrites en trois mois : la commission du grand emprunt n'a pas chômé depuis cet été. Pour accoucher d'une souris ?
_ Au final, elle ne propose "que" 35 milliards d'euros d'investissements. Divisés en sept axes stratégiques, tous tournés vers l'innovation.
Mais Michel Rocard et Alain Juppé, les co-présidents de la commission, en sont persuadés : par effet levier vis-à-vis des financements privés, locaux et européens, le grand emprunt devrait finalement correspondre à un investissement total de plus de 60 milliards d'euros.
Comme annoncé dans la presse hier, cet emprunt sera financé exclusivement par les marchés.
En recevant le rapport, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il trancherait début décembre. Sans dévoiler ses intentions, le chef de l'Etat précise que cet emprunt “devra s'inscrire dans une stratégie de consolidation des finances publiques qui sera mise en œuvre dès que la reprise sera installée”.
SEPT PRIORITES
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16 milliards pour soutenir l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation.
1) Favoriser l'émergence de campus d'enseignement supérieur
et de recherche d'excellence (10 milliards) ;
2) Investir dans les équipements de recherche, soutenir l'innovation pédagogique et renforcer l'attractivité de la recherche en France (2 milliards) ;
3) Créer quelques campus d'innovation de dimension mondiale, mieux valoriser les résultats de la recherche publique et soutenir la recherche partenariale (3,5 milliards);
4) Favoriser l'égalité d'accès à l'enseignement supérieur et susciter l'intérêt pour les sciences dès le plus jeune âge (500 millions). -
2 milliards pour favoriser les développement des PME innovantes.
1) Encourager la création d'entreprises innovantes et l'innovation sociale (500 millions) ;
2) Faciliter l'accès au financement des PME innovantes (1,5 milliard). -
2 milliards pour accélérer le développement des sciences du vivant.
1) Soutenir l'innovation dans les agro-biotechnologies ( 1 milliard) ;
2) Dynamiser la recherche partenariale dans le secteur de la santé et des sciences de la vie (1 milliard).: un milliard d'euros ; -
3,5 milliards pour développer les énergies décarbonées et l'efficacité dans la gestion des ressources.
1) Développer les technologies énergétiques décarbonées et l'économie du recyclage (1,5 milliard) ;
2) Créer des instituts de recherche technologique dans le secteur des énergies décarbonées (1 milliard) ;
_ 3) Préparer les technologies nucléaires de demain (1 milliard). -
4,5 milliards pour faire émerger la ville de demain.
1) Favoriser le développement de villes durables (2,5 milliards) ;
2) Accélérer la rénovation thermique des logements sociaux (2 milliards). -
3 milliards pour inventer la mobilité du futur.
1) Préparer les véhicules du futur (1 milliard) ;
2) Développer l'industrie aéronautique et spatiale de demain (2 milliards). - 4 milliards pour investir dans la société numérique.
1) Accélérer le passage de la France au très haut débit (2 milliards) ;
2) Développer les usages et contenus numériques innovants (2 milliards).
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