GM ne vend plus Opel, mais va restructurer massivement
L’annonce de ce revirement a été faite le jour même de la visite à Washington de la chancelière allemande, qui avait beaucoup milité pour la cession d’Opel au Canadien Magna.
L’équipementier canadien prend acte.
Mais en Allemagne, les réactions indignées ne se sont pas fait attendre : Berlin estime ce matin que le comportement de General Motors dans le dossier Opel est "inacceptable". Et le gouvernement allemand exige le remboursement du crédit de 1,5 milliard d’euros accordé dans l’attente de la vente d’Opel à Magna.
Coup de théâtre
La vente d’Opel semblait tellement engagée, les négociations si avancées (lire notre article ci-dessous), que ce revirement constitue un véritable coup de théâtre. GM justifie sa décision pour l’amélioration de l’environnement des affaires en Europe, par une meilleure santé financière du groupe et l’importance d’Opel/Vauxhall (la marque britannique jumelle d’Opel) pour sa stratégie internationale.
Pas de vente donc, mais une restructuration massive et coûteuse des opérations du groupe en Europe : environ trois milliards d’euros. Le géant américain annonce qu’il présentera son plan "très rapidement" en Allemagne ainsi qu’aux gouvernements concernés.
_ Le groupe emploie quelque 50.000 salariés en Europe, dont la moitié en Allemagne. En France, Opel compte 1.500 salariés à Strasbourg, Batilly (Meurthe-et-Moselle, usine Renault) et Cerizay (Deux-Sèvres, usine Heuliez).
Gilles Halais, avec agences
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