Travail au noir : au cœur d'un contrôle
Le travail au noir est un gros manque à gagner pour l'État : l'Urssaf a récupéré 541 millions d'euros au cours de redressements l'an dernier, et près de 2,3 milliards d'euros en cinq ans. La moitié des infractions constatées le sont dans le secteur du BTP.
Une descente de gendarmes pour lutter contre le travail au noir. Ils accompagnent un inspecteur de l'Urssaf. Leur cible : un chantier près de Paris. Immédiatement, les entrées du site sont bloquées par des gendarmes armés et tout appel téléphonique est interdit pour éviter que des personnes ne soient prévenues. Les forces de l'ordre montent sur les échafaudages tandis que les parkings sont aussi quadrillés. Les gendarmes sont un appui essentiel pour l'Urssaf car les inspecteurs n'ont pas le droit de poursuivre physiquement ni d'interpeller les personnes sur le site.
À part les cas de faux papiers, les employés ne sont pas poursuivis
Les 25 ouvriers sont rassemblés. Dans la cabane de chantier, les gendarmes commencent par contrôler les pièces d'identité. Contrairement à l'Urssaf, ils peuvent vérifier s'il y a des faux papiers. Une fois les identités contrôlées, les inspecteurs de l'Urssaf vérifient si les cotisations sociales ont bien été payées par les employeurs. À part les cas de faux papiers, les employés ne sont pas poursuivis, car ils sont considérés comme des victimes. Le chantier est dirigé par un grand groupe français du BTP ; il sera poursuivi s'il n'a pas vérifié que ses sous-traitants sont à jour dans leurs déclarations à l'Urssaf.
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