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Le butin de Jean-Marie Le Pen au cœur des "Panama Papers"

La justice soupçonne l'ancien président du Front national d'avoir utilisé son majordome pour dissimuler une partie de sa fortune, révèle "Le Monde".

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Marie Le Pen dans son bureau à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), le 27 janvier 2016. (JOEL SAGET / AFP)

Les révélations des "Panamas Papers" continuent. Le journal Le Monde, poursuivant l'exploitation des fichiers, dévoile mardi un "système offshore sophistiqué" élaboré par des proches de Marine Le Pen, ainsi que de nouvelles informations sur le patrimoine de Jean-Marie Le Pen.

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Le journal évoque "une société cachée aux îles Vierges britanniques, un compte secret à Guernesey et, à la clé, 2,2 millions d’euros en billets de banque, lingots et pièces d’or sonnantes et trébuchantes". Depuis 2015, la justice s'est d'ailleurs lancée sur la piste de ce trésor qui pourrait conduire à Jean-Marie le Pen, et à son épouse Jeanine. Le parquet financier soupçonne "le Menhir" d'avoir utilisé son majordome, Gérald Gérin, pour dissimuler une partie de sa fortune. "Je ne suis pas du tout dans l'affaire des Panama Machin !", a réagi Jean-Marie Le Pen dans le Parisien

Une confusion des patrimoines

Gérald Gérin reconnaît pour la première fois, selon le quotidien, être l'ayant-droit d'une société offshore, Balerton, enregistré par la fameuse firme panaméenne Mossack Fonseca. Tracfin, la cellule anti-blanchiment de Bercy, a trouvé plusieurs éléments reliant cette société, dotée de 2,2 millions d'euros, à Jean-Marie Le Pen, affirme Le Monde

Mais tracfin soupçonne une confusion des patrimoines de Gérald Gérin et de Jean-Marie et Jeanine Le Pen. Les magistrats disposent de plusieurs éléments pour étayer leurs soupçons. D'abord l’emploi du temps des époux Le Pen qui montrent une présence en Suisse aux moments clés de la vie de Balerton. Ensuite des mouvements financiers suspects sur les comptes bancaires du majordome.

Mais selon Gérald Gérin, cet argent "n'a rien à voir" avec le fondateur du FN. Une défense identique que celle de Jean-Marie Le Pen qui déclare au Parisien: "Ce n'est pas mon argent. Gérald Gérin c'est Gérald Gérin, moi c'est moi. Et ceux qui affirmeront le contraire auront droit à un procès en diffamation."

Je n’ai jamais servi de prête-nom pour Jean-Marie Le Pen. C’était pour mes vieux jours, je ne m’en souciais pas.

Gérald Gérin

Le Monde

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