Dans les fichiers de l'administration, c'est le grand flou. La porte ouverte à la fraude aux prestations sociales, selon le rapport de deux parlementaires. Le calcul est simple : pour l'INSEE, nous sommes 110 millions sur le territoire français, 26 millions de personnes sont comptées comme décédées, il reste donc 84 millions qui ont potentiellement droit à des prestations sociales, et donc à une carte vitale. Soit bien plus que la population française qui est de 67 millions.44 millions de cartes Vitale invalidéesAutre aberration : quelque 14,7 millions de centenaires, dont 3 millions seraient en vie, sont recensés dans les fichiers. En réalité, ils ne sont que 15 000. Pour Nathalie Goulet, sénatrice UDI de l'Orne et une des parlementaires à l'origine du rapport, ces incohérences font le jeu des fraudeurs : "Nos travaux montrent qu'on a un nombre de personnes sur le territoire qui bénéficient de prestations auxquelles ils n'ont pas droit", souligne-t-elle évoquant le cas de personnes présentes en France dans des "conditions non conformes au droit de séjour".Si le montant de la fraude n'est pas estimé, des mesures sont suggérées pour les éviter, comme le passage à la biométrie pour que tout le monde aille se refaire une carte vitale. De son côté, la Sécurité sociale assure qu'elle a déjà invalidé 44 millions de cartes Vitale.Fact checking : A la fin de l’année 2018, 59,4 millions de cartes Vitale étaient actives en France, pas 110 millions !— Assurance Maladie (@ameli_actu) September 5, 2019Edit : dans une première version de ce contenu, nous écrivions que "pour l'administration nous sommes 84 millions", une information erronée.