Après les révélations du Monde sur la gigantesque fraude fiscale organisée par la filiale suisse de la banque britannique HSBC, le journaliste Jean-Paul Chapel apporte son expertise. Selon lui, une évasion fiscale de cette envergure serait aujourd'hui beaucoup plus difficile à réaliser. "Aujourd'hui, la Suisse coopère", commente le journaliste. Si la France a aujourd'hui des doutes sur un contribuable, la Suisse accepte de lui fournir des informations.Un échange automatique de donnéesDe plus, "il y a aujourd'hui quelque chose que les États ont acté, c'est l'échange automatique de données. Bientôt, plus besoin de demander, la Suisse fournira l'identité de tous ceux qui ont un compte, et le montant de ses avoirs, au fisc français." En tout, 80 pays ont signé cet accord. C'est une révolution qui aura lieu dans trois ans. "Certes, il y aura toujours des fraudeurs, mais vous l'avez compris, le risque de se faire attraper devient beaucoup plus fort", conclut le journaliste.