François Fillon trace les lignes du très haut débit
Ce plan a nécessité de longues négociations avec les opérateurs, en particulier France Télécom, ainsi qu’avec l’Autorité de régulation des communications et des postes (Arcep) pour définir le mode de déploiement de cette technologie. L’Arcep a donné son avis pour les zones très denses, autorisant plusieurs fibres par logement. En dehors de ces grandes villes particulièrement rentables pour les opérateurs, le Premier ministre a déclaré vouloir "mettre l’accent sur les zones moins denses et que les acteurs disposent avant l’été d’orientations claires sur les règles du jeu qui y prévaudront."
Le plan du gouvernement ne concernera donc que les zones de moyenne et faible densités de population. "Nous allons mettre 2 milliards sur la table (…) Il y aura des appels à projets ouverts, région par région, pour bénéficier de prêts (…) La contrepartie attendue des opérateurs c’est un engagement en terme d’étendue, d’exhaustivité et de rapidité du déploiement, ainsi que de co-investissement", a précisé France Fillon.
Pour les zones où le déploiement de la fibre serait trop complexe, le Premier ministre a souligné l’appel à d’autres technologies comme l’internet mobile à très haut débit, ou le satellite. "Et puis il y a les technologies complémentaires ou de transition, dites de montée en débit, qui visent à tirer le meilleur parti de la boucle locale en cuivre existante", a ajouté François Fillon. Soit tenter de faire du neuf avec du vieux via la solution des NRA-ZO de France Télécom qui risquent de rapidement montrer leurs limites… Malgré tout pour Michel Lebon, spécialiste en réseaux et consultant télécoms ce plan de déploiement de la fibre pose de bonnes bases de travail.
De son côté, dans un communiqué publié ce matin, l'Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel "regrette l’absence d’objectif chiffré en délai et en étendue de couverture de la fibre optique". L'Avicca "demande que les moyens financiers nécessaires soient débloqués à partir de 2011 pour assurer une péréquation et une couverture généralisée en dix ans"
Dernière annonce du gouvernement, "une offre sociale spécifique pour permettre aux foyers les plus modestes d'accéder à Internet dans des conditions attractives". Soit un abonnement internet et téléphone autour de 20 euros. Les opérateurs qui le "souhaitent" selon le Premier ministre pourraient proposer ce type d'offre. "On demande aux opérateurs de faire des propositions", indique la secrétaire d'Etat à l'économie numérique soulignant que le gouvernement leur met "une pression amicale".
Caroline Caldier
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