France Soir saborde son journal et mise sur le Web
Au temps de la gloire, dans les années 1950, France Soir se vendait à plus d'un million d'exemplaires chaque jour.
Désormais, le titre plafonnne à 70.000 exemplaires et affiche des pertes abyssales.
_ Placé fin août en procédure de sauvegarde, le quotidien a jusqu'à la fin de l'année pour trouver une solution pérenne. Et la solution qui semble retenir l'attention de la direction est radicale : quitter les kiosques pour tenter de trouver un nouveau souffle sur le Web.
Les salariés manifestent leur désaccord : pas de parution aujourd'hui, plus d'articles sur le site Internet. Et ils appellent Alexander Pougatchev, le milliardaire russe qui avait relancé le titre à grands frais l'année dernière, à ne pas "condamner un journal emblématique".
_ Un journal qui, du temps de Pierre Lazareff, attirait les signatures les plus prestigieuses : de Joseph Kessel à Henri Amouroux.
A l'époque, la rédaction comptait 400 journalistes. Mais demain, elle pourrait se réduire à peau de chagrin : si l'abandon du papier est confirmé, une grande partie des 120 salariés devraient être licenciés.
Céline Asselot
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