France-Allemagne : les Bleus remportent le match… de l'économie
La première mi-temps de ce match économique est à sens unique. L'Allemagne domine de la tête et des épaules. Il faut dire qu'elle a des arguments à faire valoir sur tous les secteurs de jeu : une croissance plus forte (PIB : +1,7% pour l’Allemagne vs 0,7% pour la France en 2014), moins de chômage, une pression fiscale moins élevée pour les entreprises, plus de sociétés qui exportent (300 000 pour l’Allemagne vs 120 000 pour la France) et un plus grand nombre d'achats de robots industriels pour innover (17 500 pour l’Allemagne vs 2 956 pour la France). Bref, les Français passent complètement à côté de la rencontre. Résultat : 5-0 pour l'Allemagne.
La belle remontée de la France
Mais au retour du vestiaire, c'est un tout autre match qui commence. En deuxième période, l'économie tricolore effectue une impressionnante remontée. Avec une plus forte proportion de diplômés de l'enseignement supérieur (43,60% en France vs 31,9% en Allemagne), une démographie plus dynamique face à une Allemagne vieillissante, un coût du travail qui augmente moins vite en France qu'outre-Rhin, une énergie beaucoup moins chère et enfin un peu moins de pauvreté (19% pour la France vs 21,1% pour l’Allemagne). Au bout de la seconde mi-temps, les Français arrachent le match nul 5 buts partout.
Au bout de la prolongation
Il faut donc une prolongation pour départager les deux pays. Et ce sont les défaillances d'entreprises qui vont faire la différence. Elles sont moins nombreuses en Allemagne mais leur coût pour l'économie du pays est beaucoup plus élevé (5,1 milliards € pour la France vs 28 milliards € pour l’Allemagne). Résultat : victoire de la France, à l'arraché.
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