Cet article date de plus de quatorze ans.

Foxconn Technology a annoncé lundi une hausse de 70% des salaires dans ses usines de Shenzhen

Le suicide, en cinq mois, d'une dizaine de salariés chinois du groupe taïwanais, avait mis en lumière de rudes conditions de travail.Foxconn, qui fabrique des composants pour des multinationales comme Dell, Apple ou Hewlett-Packard, va faire passer les salaires mensuels des ouvriers de 1200 à 2000 yuans (250 euros).
Article rédigé par France2.fr avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Des ouvrières de l'usine Foxconn à Shenzhen, frappée par une vague de suicides (mai 2010) (AFP)

Le suicide, en cinq mois, d'une dizaine de salariés chinois du groupe taïwanais, avait mis en lumière de rudes conditions de travail.

Foxconn, qui fabrique des composants pour des multinationales comme Dell, Apple ou Hewlett-Packard, va faire passer les salaires mensuels des ouvriers de 1200 à 2000 yuans (250 euros).

L'augmentation de salaires annoncée "va réduire les heures supplémentaires en tant que nécessité pour certains employés et elles constitueront désormais un choix personnel pour beaucoup d'employés", a indiqué Foxconn.

"Nous reconnaissons notre responsabilité en notre qualité de leader dans la fabrication de composants électroniques et nous prenons cette responsabilité très au sérieux", a déclaré le président et fondateur du groupe, Terry Gou, dans un communiqué.

Pour des groupes de défense des travailleurs, la série de suicides dans les usines chinoises du groupe taiwanais reflète les difficiles conditions de vie de millions d'ouvriers en Chine. Astreints à de longues journées de travail et d'intenses pressions, ils vivent souvent dans des dortoirs et loin de leurs familles.

En cinq mois, 11 employés de Foxconn, qui travaille pour les plus grands groupes technologiques de la planète(Apple, Nokia...), se sont suicidés. Un 12e est mort "d'épuisement", selon un groupe de défense des travailleurs, "après plus d'un mois de travail de nuit".

Les suicides "ont mis en évidence (...) le manque d'espoir de la nouvelle génération de migrants", ruraux qui s'exilent dans les centres urbains pour travailler, a estimé le sociologue Lu Huilin, de l'Université de Pékin, cité par l'AFP.

"Les suicides résultent d'une pression extrême, d'heures supplémentaires trop lourdes (...) La direction traite davantage les travailleurs comme des machines", selon Li Qiang, directeur du China Labor Watch.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.