Forte hausse du chômage au mois d'octobre
Le nombre de chômeurs de catégorie A, c'est à dire sans aucun travail, est en augmentation de 0,8% pour le mois d'octobre. On compte en France 3 millions 460.000 personnes sans aucun travail, un niveau historiquement élevé. Pour rappel, en septembre, le nombre de demandeurs de catégorie A était en augmentation de 0,6%. Sur un an sa hausse est de 1,5%.
Une hausse continue sur un an
La hausse du chômage a été quasi-continue au cours des 12 derniers mois. 180 000 demandeurs d'emploi supplémentaires se sont ajoutés à la catégorie de ceux qui n'ont pas de travail du tout. Soit 5,5% de plus.Si on y ajoute les personnes qui ont une activité réduite, c'est à dire un petit boulot ou un temps partiel, le nombre de chômeurs s'élève à 5 millions 150 000 français.
Les catégories B et C sont elles en baisse (0,7%). Une évolution qui peut être due à un basculement entre ces deux catégories, au retour de chômeurs partiels à un emploi temps plein, ou à l'inverse à une perte totale d'activité de salariés à temps-partiels.
Le poids de la précarité
Le ministre François Rebsamen insiste dans un communiqué sur les efforts du gouvernement avec notamment 150 000 emplois d'avenir financés par l'Etat pour les jeunes non qualifiés. Des efforts qui pour l'instant ne suffisent pas.
La croissance économique, trop faible, ne permet pas la créations d'emplois dans le secteur privé. Et le nombre de chômeurs de moins de 25 ans est désormais supérieur à son niveau d'il y a un an. Pour ce qui est des seniors leur taux de chômage a augmenté de 11,4% sur la même période.
Les radiations aussi augmentent
Cette augmentation du chômage est d'autant plus significative que les radiations administratives et les désinscriptions pour non-actualisation sont elles-aussi en hausse. Ces indicateurs qui contribuent à baisser artificiellement le nombre de chômeurs n'ont donc pas suffi à masquer la tendance négative que connait le pays.
A noter le poids élevés des emplois précaires dans la montée du chômage : 30% des inscriptions à Pôle Emploi sont dues à des fins de CDD ou de missions d'interim. Les licienciements de salariés en CDI ne représentent, eux, que 10% du total.
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