Exclusivité : GDF-Suez répond au gouvernement sur le gel du prix du gaz
L'énergie augmente, le pétrole en tête, mais aussi et par ricochet le gaz. Alors quand le gouvernement annonce cette semaine un gel de son prix jusqu'en 2012, le vice-président de GDF-Suez tire la sonnette d'alarme. " Si nous ne pouvons pas répercuter cette hausse, nous perdrons de l'argent. Nous ne demandons pas autre chose que de pouvoir couvrir nos coûts ", assure Jean-François Cirelli.
Si la hausse initialement prévue au 1er juillet a donc été annulée par Matignon, le risque pour le consommateur, c'est qu'une fois en 2012 - et après la présidentielle on l'imagine - il y ait un rattrapage. Rattrapage visiblement nécessaire si l'on en croit le groupe d'énergie qui s'attend à subir des pertes cette année.
Bien-sûr, ce ne sera pas automatique car " si le prix du pétrole baisse, il n'y aura pas besoin d'augmentation ", explique Jean-François Cirelli - GDF Suez s'approvisionne en majeure partie via des contrats à long terme
auprès des pays producteurs, à un prix indexé sur les cours du baril de pétrole brut - qui appelle donc de ses vœux une baisse du prix du pétrole dans "l'intérêt de tout le monde". Malheureusement, " ce n'est pas GDF-SUEZ qui décide ", poursuit-il.
Les tarifs réglementés du gaz naturel ont déjà augmenté de 5,2% au 1er avril et de 20% sur un an. Une augmentation qui concerne 10 millions de foyers en France.
Cécile Mimaut.
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