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Vidéo A Whirlpool, dans la tête d'Emmanuel Macron

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"Envoyé spécial". A Whirlpool, dans la tête d'Emmanuel Macron
A Whirlpool, dans la tête d'Emmanuel Macron "Envoyé spécial". A Whirlpool, dans la tête d'Emmanuel Macron (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Avec des interviews exclusives d'Emmanuel Macron, un document inédit d'"Envoyé spécial" revient le 11 mai 2017 sur sa stratégie de campagne pour conquérir l'Elysée. A l'usine Whirlpool, quand Marine Le Pen s'invite entre les deux tours, la meilleure défense, c'est l'attaque. Extrait.

Mercredi 26 avril 2017, troisième jour de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle : la campagne s'accélère brutalement. Après les couacs de la soirée du premier tour, Emmanuel Macron a prévu de relancer la sienne à Amiens, où les salariés de l'usine Whirlpool protestent contre le projet de délocalisation en Pologne. Dans la matinée, il rencontre l'intersyndicale hors du site, dans les locaux de la chambre de commerce et d'industrie d'Amiens-Picardie. Vers midi, coup de théâtre : Marine Le Pen s'est invitée par surprise devant l'usine… et enchaîne les selfies avec les ouvriers en grève.

En conférence de presse, Emmanuel Macron riposte : "Je me réjouis que Marine Le Pen ait décidé, parce que je venais à Amiens, de s'y rendre. C'est ma ville de naissance, elle est la bienvenue." Suit une pique à la "benjamine du manoir de Montretout" : "Je ne suis pas né dans un château. Et je ne suis l'héritier d’aucun système pour ma part."

"Est-ce qu'il a peur, ou pas, du peuple ?"

Contre l'avis de ses conseillers, celui dont le passé de banquier, notamment, ne "passe" pas auprès des salariés de l'usine, décide de s'y rendre. Le représentant syndical de la CFDT, Patrice Sinoquet, annonce sa venue sur le parking pour 14h30. Le candidat qui a promis d'aller plus loin sur la loi Travail sait qu'il ne sera pas bien reçu. Mais il a conscience d'un moment crucial et d'un enjeu symbolique.

"Si à ce moment-là, je décide de ne pas aller à Whirlpool, explique-t-il avec gravité dans une interview exclusive pour un document d'"Envoyé spécial", je perds la campagne du deuxième tour. Et je peux perdre la présidentielle, j'en suis convaincu. En tout cas, je perds cette campagne, donc la légitimité que j'aurai eue derrière. Sur un sujet très simple. Parce que la question, c'est : 'Est-ce qu'il a peur, ou pas, du peuple ?'"

Extrait de "En marche vers l'Elysée", un document diffusé dans "Envoyé spécial" le 11 mai 2017.

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