Trop de Franprix et de Monoprix à Paris
Selon l'Autorité de la concurrence, la position dominante du groupe Casino constitue un "obstacle à la concurrence".
La position de Casino à Paris constitue un "obstacle à la concurrence". C'est ce que déplore, mercredi 11 janvier, l'Autorité de la concurrence. Selon cette instance indépendante, le groupe détient plus de 60 % des surfaces de vente dans le secteur de la distribution alinmentaire dans Paris intra-muros, notamment grâce à ses enseignes Monoprix et Franprix.
Casino conteste ces chiffres. Le groupe indique que sa part de marché n'excède pas 38,5 % en termes de chiffre d'affaires, bien inférieur à celui évoqué par l'Autorité de la concurrence (entre 50 et 70 %). L'entreprise n'a en revanche pas donné d'indications concernant la part de ses surfaces de vente.
Entre 1998 et 2000, Casino a racheté – avec le feu vert des autorités de la concurrence – l'enseigne Franprix/Leader Price, historiquement très présente à Paris, et acquis 50 % de Monoprix, qu'il a relancé avec succès vers le haut de gamme.
L'Autorité impuissante
Pour renforcer la concurrence, l'Autorité recommande "comme elle l'a dit à plusieurs reprises" la "suppression" de la procédure d'autorisation administrative pour les commerces de plus de 1 000 mètres carrés. Il s'agirait de faciliter l'implantation de grands supermarchés et d'hypermarchés, pour l'heure cantonnés à la périphérie de la capitale. Elle plaide également pour une nouvelle disposition légale lui permettant si nécessaire une "injonction de cessions de magasins" à la concurrence.
En attendant, l'organe de la concurrence reste impuissant à prendre des mesures, et "constate qu'il ne dispose pas de réels moyens d'intervenir lorsque les préoccupations de concurrence identifiées résultent des structures de marché et non des comportements des opérateurs".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.