: Vidéo Hamon juge "inadmissible" l'entêtement de Leroy Merlin et Castorama à ouvrir le dimanche
Le ministre délégué à l'Economie solidaire s'exprimait sur l'interdiction faite à 15 magasins de bricolage d'ouvrir le dimanche, décision de justice rejetée par les deux groupes concernés.
Le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire Benoît Hamon a estimé, samedi 28 septembre, que l'attitude d'enseignes de bricolage, qui envisagent d'ouvrir leurs magasins en Ile-de-France dimanche en dépit d'une décision de justice, était "inadmissible" et "insupportable". "Il y a le respect de la loi, dire que l'on n'appliquera pas une décision de justice est insupportable (...). Il est inadmissible qu'une marque n'applique pas une décision de justice", a-t-il déclaré à des journalistes. Le ministre n'a pas ouvertement nommé Leroy Merlin, qui a annoncé son intention d'ouvrir ce dimanche ses magasins en dépit d'une décision contraire du tribunal de commerce de Bobigny.
"On peut ne pas être d'accord avec une loi, demander sa modification, on peut avoir des points de vue différents (...) mais il est inadmissible qu'une marque n'applique pas une décision de justice", a-t-il encore déclaré à des journalistes à Vieux Boucau (Landes), où il participe aux universités de rentrée du courant socialiste Un monde d'avance. "Nous sommes dans un Etat de droit (...) Les règles s'imposent. Elles s'imposent aux pauvres, elles s'imposent aux riches, aux faibles et aux puissants", a déclaré pour sa part à la presse la garde des Sceaux, Christiane Taubira, également présente à Vieux-Boucau, à l'issue de son intervention devant les militants et élus.
Le tribunal de commerce de Bobigny a ordonné jeudi aux enseignes Castorama et Leroy Merlin de cesser d'ouvrir 15 magasins de la région parisienne le dimanche sous peine d'une astreinte de 120 000 euros par magasin et par jour. Leroy Merlin, qui estime ne pas être dans l'illégalité, a annoncé qu'il comptait aussi faire appel de la décision de justice. Castorama étudie de son côté cette possibilité.
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