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Thales gêné par un contrat avec l'Angola remontant à 2008

Le groupe d'électronique français a vendu pour 140 millions d'euros de matériels de communication mais refuse de payer les intermédiaires, qui menacent de représailles.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Thales a signé un contrat de 140 millions d'euros pour la fourniture de matériels de communication à l'Angola. (CHRISTOPHE LEHENAFF / AFP)

Trois ans après sa signature, il continue d'embarrasser Thales. Le groupe français d'électronique de défense est en effet empêtré dans un contrat signé en 2008 à Luanda avec l'Angola, et dont il refuse de payer les commissions promises de crainte d'être poursuivi pour corruption, affirment lundi 26 décembre Les Echos.

Le contrat, qui concerne la fourniture de matériels de communication, s'élève à 140 millions d'euros, précise le journal économique. Il a été conclu avec l'aide d'intermédiaires contre la promesse écrite d'un pourcentage sur le prix. Mais faute d'avoir été payés, ces intermédiaires en sont venus aux menaces physiques contre le responsable de Thales pour l'Afrique, qui a préféré démissionner, précisent Les Echos.

Officiellement, on reconnaît un "différend commercial"

C'est l'arrivée de Luc Vigneron à la tête du groupe français en mai 2009 qui a changé la donne. Ce dernier a décidé de ne plus faire appel à des intermédiaires dans un certain nombre de pays. 

Officiellement, Thales reconnaît l'existence d'un "différend commercial" avec son prestataire local remontant à début 2009, qui "a automatiquement conduit à la suspension des paiements, conformément aux termes du contrat", selon un porte-parole cité par le journal.

Mais d'autres problèmes sont apparus fin 2009, le contrat impliquant le responsable d'une compagnie pétrolière et un diplomate, alors que la législation angolaise prohibe tout conflit d'intérêt public-privé. Des révélations qui auraient tout bloqué.

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