Lundi 19 novembre, Carlos Ghosn, PDG de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, a été arrêté à Tokyo (Japon), soupçonné de fraude fiscale. L'action en bourse du constructeur français a chuté de 8% et les syndicats de Renault s'inquiètent. Le journaliste David Boérie apporte son éclairage sur l'affaire. "Le conseil d'administration de Renault précise ce soir [lundi 19 novembre] qu'il va se réunir au plus vite, indique le journaliste. Mais la question de la succession de Carlos Ghosn se pose déjà "à la tête de Renault et surtout à la tête de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi".Concilier les intérêts français et japonaisEn sauvant Nissan de la faillite, Carlos Ghosn avait toute la légitimité jusque-là pour incarner cette coopération franco-japonaise. "Nommer rapidement un successeur s'annonce délicat parce que les actionnaires japonais réclament depuis années plus de poids dans cette alliance", conclut David Boéri. Il reste donc à trouver un nouveau PDG et un accord capable de concilier les intérêts français et japonais.