Alstom-Siemens : l'inquiétude des salariés
Le Français Alstom et l'Allemand Siemens vont fusionner leur activité ferroviaire, donnant naissance à un géant européen. L'État promet un mariage équilibré.
À Belfort (Territoire de Belfort), les salariés d'Alstom finissent leur journée comme ils l'avaient commencée : avec beaucoup de questions. Ce site est directement concerné par le mariage avec Siemens. C'est ici que sont fabriquées les locomotives des TGV. 500 personnes y travaillent, et elles s'inquiètent pour leur avenir, comme ce salarié : "Demain, ils vont mettre tout le monde dehors, faut pas rêver. Aujourd'hui, l'industrie française est en piteux état, et on continue à la détruire".
Des promesses non tenues
Si ce salarié prononce ces paroles désabusées, c'est parce que lui et ses collègues ont déjà connu une crise majeure. En 2014, la branche énergie d'Alstom est vendue à General Electric. Un choc pour le personnel. À l'époque, l'Américain promet 1 000 créations d'emplois. Jusqu'ici, promesse non tenue. Aujourd'hui, Alstom emploie 33 000 salariés, dont 9 000 en France. Le site de Belfort, stratégique, a connu des moments difficiles. Il y a un an, pour garantir l'activité, le gouvernement a dû commander 15 rames de TGV supplémentaires. Quel sera l'avenir de cet accord si Siemens prend le contrôle ?
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