Alstom : le gouvernement rejette "en l'état" l'offre de General Electric
Dans une lettre au PDG du géant américain, Arnaud Montebourg refuse "une acquisition pure et simple qui, en l'état, conduirait à la disparition d'Alstom".
Position de principe ou tactique pour faire monter les enchères ? Le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, a écrit au PDG de General Electric, lundi 5 mai, pour lui signifier qu'il rejetait en l'état son offre de reprise de la branche énergie d'Alstom.
"En l'état, nous ne pouvons malheureusement pas souscrire aux propositions que vous avez faites, reposant sur la seule acquisition des activités d'Alstom dans le domaine de l'énergie", écrit-il à Jeff Immelt, dont l'AFP a obtenu une copie.
"Assurer un avenir mondial à Alstom Transport"
Selon Arnaud Montebourg, qui se dit mandaté par François Hollande pour répondre au groupe américain, "le gouvernement souhaite examiner [avec Jeff Immelt] les voies et moyens d'un partenariat équilibré, rejetant une acquisition pure et simple qui, en l'état, conduirait à la disparition d'Alstom".
Le ministre fait part de l'inquiétude du gouvernement français face à "la séparation et l'isolement de la branche d'Alstom spécialisée dans le transport ferroviaire, si GE s'en tenait au seul rachat de la partie énergie". Il suggère dès lors que General Electric cède à son tour à Alstom Transport ses activités dans ce secteur, afin "d'assurer un avenir mondial certain à Alstom Transport".
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