PSA : Montebourg se penche sur l'avenir du site d'Aulnay

Plus gros employeur de Seine-Saint-Denis, le site emblématique de PSA à Aulnay-sous-Bois est plus que jamais menacé. "On ne sait plus si c'est décembre 2014, juillet 2014 ou janvier 2014", a déclaré, lundi 18 juin, Gérard Ségura, le maire socialiste de la ville, qui dit craindre "que soit annoncée la probable fermeture d'Aulnay fin juillet".

L'élu s'exprimait à l'issue d'une rencontre à Bercy entre le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, les syndicats du site et le directeur industriel du groupe automobile, Denis Martin. Le ministre doit rencontrer mardi le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin.

3 000 emplois menacés

L'avenir du site de plus de 3 000 salariés (dont 300 intérimaires) est incertain, la fin de la production de la Citroën C3 étant programmée pour 2014, et la direction du groupe n'ayant pris aucun engagement écrit pour la suite.

"Le ministre a dit (...) qu'il voulait des réponses très précises sur la situation actuelle du groupe, sur ses capacités ou non d'envisager le maintien de la production au-delà de 2014", a expliqué Gérard Ségura.

Mais selon lui, l'avenir s'annonce très sombre pour les employés de l'usine. "La direction du groupe a indiqué très clairement, et peut-être pour la première fois aussi clairement, qu'elle n'avait pas de solution à la situation automobile des usines françaises et en particulier d'Aulnay."  Le délégué CGT du site d'Aulnay-sous-Bois, Jean-Pierre Mercier, a pour sa part déploré l'absence d'engagement de la direction, "même en parole".