Michelin se réorganise et supprime 700 postes à Joué-lès-Tours
Michelin sort de son silence, après les informations révélées par Le Monde en fin de semaine dernière. Le géant des pneumatiques a annoncé lundi un projet de réorganisation, qui prévoit l'arrêt de l'activité poids lourds de son site de Joué-lès-Tours, d'ici au premier semestre 2015.
Le site d'Indre-et-Loire emploie 930 personnes. Selon le groupe Michelin, environ 200 de ces salariés continueront à travailler à Joué-lès-Tours, dans un nouveau site spécialisé dans les activités de "semi-finis" (fabrication de tissus métalliques et de membranes en caoutchouc). Pour 250 autres, Michelin prévoit un "aménagement de fin de carrières", tandis que ceux restant se verront proposer des postes sur d'autres sites.
Regroupement à La-Roche-sur-Yon
Le plan de réorganisation prévoit en parallèle le développement d'un pôle industriel de pneus poids lourds "très compétitif" à La Roche-sur-Yon, en Vendée, qui accueillera une partie du site de Joué-lès-Tours. Là, la capacité de production doublera d'ici six ans. Ce regroupement s'explique par la forte baisse des ventes de ce type de pneus en Europe et en Amérique du Nord.
Le Bibendum annonce par ailleurs un investissement d'environ 800 millions d'euros en France de 2013 à 2019, dans ses sites industriels et son centre de Recherche et Développement à Clermont-Ferrand.
"Si l'usine doit brûler, elle brûlera"
Les syndicats de Joué-lès-Tours ont aussitôt réagi : "si l'usine doit brûler, elle brûlera ", a indiqué le représentant syndical CGT de l'usine. "Après la résignation vient la révolte. On n'ira pas à l'extérieur de l'usine, on restera dedans. Mais il y a de l'argent dans l'usine. Si Michelin n'est pas capable de négocier correctement, il y perdra plus que les salariés ne vont y perdre ", a menacé le délégué CGT Claude Guillon.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.