Cet article date de plus de douze ans.

Martin Bouygues s'en prend à Free

Le PDG de Bouygues souhaite que Free n'ait plus le droit d'utiliser le réseau mobile d'Orange après 2018.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Martin Bouygues, PDG du groupe Bouygues, lors de l'inauguration de la tour First à La Défense (Paris), le 5 mai 2011. (REVELLI-BEAUMONT / SIPA)

Martin Bouygues trouve la concurrence de Free déloyale. Le PDG de Bouygues a demandé aux parlementaires, mardi 10 juillet, de ne pas autoriser le renouvellement, en 2018, du contrat d'itinérance grâce auquel Free utilise le réseau mobile d'Orange, rapporte Le Figaro. Selon lui, ce contrat dispense le nouvel opérateur mobile d'investir autant que les autres.

"Le secteur français des télécoms traverse une crise importante. Six mois après le lancement commercial du quatrième opérateur mobile, le bilan est sans appel", juge Martin Bouygues, qui évoque un secteur pris dans "une spirale autodestructrice" et des entreprises "profondément déstabilisées et affaiblies". Récemment, Bouygues et SFR, qui ont perdu des dizaines de milliers d'abonnés, ont annoncé des plans de départs volontaires visant à restaurer leur compétitivité.

"Pas les mêmes contraintes d'investissement"

Pour le PDG de Bouygues, le coupable, c'est Free. "La principale explication du déséquilibre actuel du marché mobile réside dans le fait que le quatrième entrant est le seul opérateur en France à bénéficier (...) de la possibilité de n'investir dans son réseau mobile que là où il est sûr que c'est rentable", déplore Martin Bouygues.

Free Mobile, arrivé sur le marché en janvier avec des tarifs très compétitifs, "n'a donc pas les mêmes contraintes d'investissement que ses trois concurrents", ajoute-t-il. "Il a pu n'investir dans son réseau mobile que 142 millions d'euros en 2011 (...). Pendant cette même période un opérateur comme Bouygues Telecom a consacré près de 600 millions à son propre réseau", précise le PDG.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.