Fin de la grève à la SNCM, paralysée depuis le 1er janvier
Les salariés de Société nationale Corse Méditerranée ont estimé avoir obtenu satisfaction sur le renouvellement de la flotte et la régulation de la concurrence.
Ils étaient en grève depuis 9 jours. Les salariés de Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) ont mis fin jeudi 9 janvier à leur mouvement social, au lendemain d'une réunion jugée "constructive" avec le gouvernement. Les syndicats de la compagnie maritime, en grande difficulté, réclamaient un engagement clair du gouvernement à appliquer le projet industriel signé avec la direction et les actionnaires. Ces derniers ont notamment validé la commande de quatre navires et la suppression de 500 postes sans licenciements secs.
L'ensemble des syndicats participant au mouvement (CFE-CGC, CGT-marins, Syndicat autonome des marins de la marine marchande et CFDT) estiment donc avoir obtenu satisfaction sur leurs deux principales revendications : le renouvellement de la flotte et la régulation de la concurrence, en premier lieu Corsica Ferries.
Renouvellement de la flotte
La Banque publique d'investissement et la Caisse des dépôts, actionnaire de la SNCM, vont étudier "les solutions financières" en vue de l'achat de quatre bateaux. Cette commande, prévue dans le plan de sauvegarde voté au printemps par les actionnaires (Veolia Transdev à 66%, Etat à 25% et actionnaires salariés à 9%), n'a cessé d'être repoussée. Veolia agitait en effet le spectre d'un dépôt de bilan, les syndicats et la direction y voyant eux la clé d'un retour à l'équilibre de la société.
Régulation de la concurrence
Second point crucial pour l'avenir de l'opérateur : la "distorsion de concurrence" créée, selon la SNCM, par la compagnie privée Corsica Ferries, aux navires battant pavillon italien et aux équipages multinationaux. Le ministère des Transports travaille à l'élaboration d'un décret anti-dumping social, "unique en Europe", a assuré Frédéric Cuvillier, promettant "des règles qui sont les mêmes pour tous".
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