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Les salariés de PPR inquiets de la vente de la Fnac

Le groupe PPR (Pinault Printemps Redoute) doit présenter mardi les modalités de sa sortie de la Fnac. Cette session de l'enseigne est prévue depuis longtemps. Le groupe PPR souhaite se concentrer sur des actifs plus rentables et dont le potentiel de croissance est plus important comme le luxe et la mode sportive. Les salariés sont inquiets et veulent en savoir plus sur la stratégie du groupe.
Article rédigé par Rémi Ink
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Jacky Naegelen Reuters)

Un conseil d'administration se tient mardi "afin d'étudier les
options stratégiques concernant la Fnac"
, a confirmé le groupe PPR
(Pinault Printemps Redoute). Un projet de scission de la Fnac sera ensuite
présenté aux salariés de l'enseigne.

Le schéma de sortie n'est pas totalement arrêté

Il existe deux scénarios sur la vente de l'enseigne Fnac : une
scission ou une introduction en Bourse. Les syndicats craignent une introduction en
Bourse puis une vente, au meilleur prix.

La scission semble la plus aisée pour PPR. Elle s'accompagnerait
de moins d'incertitudes étant donné la fragilité actuelle des marchés
financiers et le modèle industriel de la Fnac qui vend des livres et des
disques, fragilisés par la dématérialisation des produits culturels et le
ralentissement de la consommation.

Le moment semble cependant opportun pour PPR, qui a lancé en janvier
un plan de redressement de la Fnac qui devrait porter ses fruits en 2013.

L'inquiétude des salariés

Le ministre du Travail Michel Sapin a déclaré que le gouvernement
serait attentif à l'éventuel impact sur l'emploi de la décision de PPR. "L'Etat
(...) ce n'est pas lui qui décide de tout, mais il est là, il est présent, il
accompagne, il fait en sorte que s'il y a des risques pour les salariés, ils
soient le plus possible limités"
, a-t-il déclaré sur France Info.

Malgré ces déclarations, les salariés sont inquiets. La CGT les
appelle à la mobilisation et aux débrayages. Les délégués syndicaux de
l'entreprise seront présents mardi au CCE. Ils espèrent en savoir plus sur la
stratégie générale du groupe.

Le PDG du groupe,
François-Henri Pinault, a réaffirmé que PPR disposait d'un très fort potentiel
à long terme pour ses marques de luxe (Gucci, Balenciaga, Bottega Veneta, Yves
Saint Laurent, entre autres) et de mode sportive (Puma, Volcom) grâce à la croissance
des pays émergents et que le groupe allait "se bâtir à 80%" sur sa
croissance organique.

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