Le géant de l'industrie pharmaceutique Sanofi a dévoilé, mardi 2 février, l'ampleur exacte de son nouveau plan de réorganisation. Le laboratoire a annoncé, dans un communiqué, la suppression "d'environ 600 postes" sur trois ans en France, soit 2% des effectifs, via des départs volontaires et le financement de pré-retraites. Ce projet ne "prévoit pas de fermeture d'usine et n'aura pas d'impact sur les effectifs de la R&D", assure le groupe.Le groupe français emploie 27 000 salariés dans l'Hexagone sur environ 110 000 employés dans le monde. Il avait annoncé en novembre un plan d'économies d'1,5 milliard d'euros d'ici 2018, via un recentrage de son portefeuille d'activités et une réorganisation de l'entreprise en cinq grandes unités commerciales.Des milliers d'emplois déjà supprimés ces dernières annéesLe groupe avait également indiqué qu'il envisageait de se séparer de ses activités santé animale (Merial) et génériques en Europe (Zentiva). Il est depuis entré en négociations exclusives avec l'allemand Boehringer Ingelheim pour lui céder Merial (6 600 salariés dans le monde dont près de 2 000 en France) et récupérer l'activité de santé grand public du laboratoire allemand (hors Chine).Au fil des cessions et des plans de réorganisation (visite médicale, recherche et développement...), Sanofi a déjà supprimé ces dernières années plusieurs milliers d'emplois en France (5 000 depuis 2008, selon la CGT). Si l'on tient compte des recrutements et acquisitions opérés en parallèle par le groupe, 1 300 emplois ont été perdus sur l'Hexagone entre fin 2008 et fin 2014, d'après les bilans annuels.