Dans un contexte d’inflation galopante, de hausse des prix et de pouvoir d’achat en baisse, les salaires ne bougent que très peu. "Globalement la part des salaires et des cotisations est assez stable", entame Étienne Lefebvre, rédacteur en chef aux Échos. Avant de poursuivre : "La part de ce qu’on appelle les profits, l’excédent brut d’exploitation est assez stable - entre 31 et 33% depuis trente ans". En d’autres termes, selon lui, "cette idée qu’il y aurait une déformation du partage de la valeur ajoutée au profit des actionnaires et à l’encontre des salariés est assez erronée". Des actions majoritairement détenues par les plus richesSon homologue Christophe Ramaux ne partage pas entièrement sa vision. "Contrairement à ce qu’on pense, les grandes entreprises c’est très important". Mais "1% des Français les plus riches détiennent près de 50% des actions et 5% des plus riches détiennent les trois quarts des actions", déplore le membre des Économistes atterrés.