La maison Rykiel devient hongkongaise
Symbole du chic français, la maison Sonia Rykiel a été rachetée à 80% par une société d'investissements basée à Hong Kong.
Sonia Rykiel était l'une des dernières maisons de luxe française encore indépendante. La société d'investissements hongkongaise Fung Brands vient de la racheter à 80%, selon un communiqué commun publié lundi 20 février par les deux sociétés. Dans le cadre de ce partenariat, la famille Rykiel conserve les 20% restants. Nathalie Rykiel, fille de la fondatrice, reste vice-présidente du conseil d'administration.
Fondée en 1968, la maison employait, fin 2010, 365 personnes. Elle avait annoncé fin janvier être en "discussions exclusives" avec Fung Brands, afin de "déployer la marque à l'international", précise le communiqué. "Les partenaires ont la volonté de développer l'entreprise comme une véritable marque globale de luxe". Célèbre pour ses emblématiques pulls rayés, l'entreprise familiale cherchait depuis la fin du printemps 2011 un éventuel partenaire pour se développer à l'étranger, avec l'idée, au départ, de ne céder qu'une participation minoritaire.
Une ambition internationale
La moitié des ventes du groupe sont réalisées hors de France. Sonia Rykiel distribue ses produits dans 30 pays, à travers 65 boutiques et plus de 1 700 autres espaces de vente. L'entreprise Sonia Rykiel est toujours bénéficiaire, mais son chiffre d'affaires, qui était encore de plus de 100 millions d'euros en 2008, s'est tassé à 90 millions d'euros en 2010 et a stagné en 2011. Le directeur de Fung Brands, Jean-Marc Loubier, un ancien responsable de Louis Vuitton, ex-PDG de Céline et ancien patron de la marque allemande de mode Escada, espère le "doubler d'ici cinq à six ans".
Le fonds d'investissement a été créé il y a un an par la famille Fung, actionnaire majoritaire du groupe Li & Fung, coté à Hong Kong. Fung Brands a déjà repris la majorité du chausseur de luxe drômois Robert Clergerie et du maroquinier belge Delvaux.
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