"Vous pouvez être fiers, vous faites rayonner la France. Je n'avais jamais vu un sac Vuitton parce que je m'intéresse peu à ces produits, mais c'est éblouissant !". En visite samedi 15 juin de un atelier Louis Vuitton à Asnières (Hauts-de-Seine), Arnaud Montebourg était sur un petit nuage. Il n'a eu de cesse de rendre hommage au "rôle moteur" du groupe LVMH, à qui appartient la marque, dans la filière luxe française.Il faut dire que le groupe, qui détient plus de 60 marques, a réalisé l'an passé un chiffre d'affaires de 28,1 milliards d'euros et un bénéfice net de 3,43 milliards. Il emploie par ailleurs plus de 100 000 personnes dans le monde, dont 22 000 en France. "La France a besoin de vous !"Le ton était autrement plus chaleureux qu'à l'automne. A l'époque, les relations s'étaient tendues entre le groupe et le gouvernement, puisque son fondateur Bernard Arnault avait envisagé de prendre la nationalité belge, avant d'y renoncer. "La France a besoin de vous, surtout dans cette période où les Français n'osent pas suffisamment croire en eux", cette fois lancé le ministre du Redressement productif devant les machines de cet atelier historique de la marque Vuitton.Il effectuait cette visite en compagnie de la ministre de l'Artisanat et du Tourisme Sylvia Pinel, dans le cadre de journées portes ouvertes organisées durant le week-end par le groupe en Europe. Tous deux se sont extasiés sur les diverses étapes de fabrication, se faisant expliquer par les ouvriers la découpe du cuir, le tannage, comment l'on colle, presse, pique et coud... "Félicitations au groupe LVMH, continuez à aller encore plus vite encore plus loin, nous ne nous en porterons que mieux !", a-t-il conclu devant Antoine Arnault, fils du PDG et directeur général de Berluti, et Patrick Louis Vuitton, arrière-arrière-petit-fils du fondateur de la première marque de luxe mondiale.