L'entreprise O’Tacos France ouvre une enquête interne sur son restaurant franchisé de Pigalle
Salaires non versés, harcèlement sexuel, salariés frappés et menacés... Dans un article du "Parisien", les salariés du restaurant dénonçaient leurs conditions de travail et les méthodes du manager.
Les salariés du restaurant O'Tacos de Pigalle n'en peuvent plus. Salaires versés un mois sur deux, harcèlement sexuel, violences... ils ont décidé de se mettre en grève et d'occuper les locaux du restaurant parisien pour dénoncer les méthodes managériales de leur patron, comme le révélait Le Parisien, vendredi 9 février.
Les 24 salariés de l'enseigne franchisée ont reçu le soutien de militants et d'élus communistes. Et à la suite de cette publication, l'entreprise O'Tacos France a annoncé sur Twitter avoir "initié une enquête interne et suspendu immédiatement à titre conservatoire la licence du franchisé mis en cause".
Suite à l’article du @le_Parisien, @Otacos_France a initié une enquête interne et suspendu immédiatement à titre conservatoire la licence du franchisé mis en cause.
— O'TACOS © (@Otacos_France) 10 février 2018
"Il m’envoyait sans arrêt des messages et m’a même frappée"
De nombreux témoignages décrivent les pratiques brutales du patron du restaurant franchisé. "Il me faisait des avances, m’envoyait sans arrêt des messages, et m’a même frappée… Quant à mon salaire, il n’était jamais versé dans les temps", raconte ainsi une jeune fille au Parisien.
"Entre les coups, les insultes, les humiliations, il y a un vrai traumatisme. Le patron a reçu une convocation pour le 13 février devant l'inspection du travail, et nous irons aux prud'hommes", confie à France 3 Hichem Aktouche, secrétaire du syndicat Sud Commerces. Ce dernier se félicite de la réaction de l'entreprise O'Tacos France qui a promis d'aider les salariés dans leurs démarches.
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