L'absentéisme au travail en cinq graphiques
En 2013, l'absentéisme au travail aurait coûté près de 9 milliards d'euros aux entreprises, selon une étude publiée mercredi.
L'absentéisme au travail aurait coûté, en 2013, près de 9 milliards d'euros aux entreprises. C'est ce qui ressort d'une étude publiée mercredi 3 septembre par le cabinet Alma Consulting Group. Ce 6e baromètre annuel de la société, construit sur la base d'informations fournies par les DRH de quelque 252 entreprises françaises, tente de quantifier l'absentéisme, qu'il soit lié à un banal arrêt maladie, à un accident du travail, à un accident de trajet ou à une maladie professionnelle.
Des absences en très légère baisse
Le taux d'absentéisme relevé par Alma Consulting Group montre un léger tassement en 2013 par rapport à 2012. Cependant, il reste à un niveau assez élevé par rapport à 2010 et 2011, année qui a vu bondir ce chiffre.
Si la moyenne de jours d'absence peut paraître élevée, elle s'explique aussi par les longs arrêts. 55% des salariés (contre 51% en 2012) n'ont fait l'objet d'aucune absence. "L'absentéisme n'est pas généralisé dans la population salariée française", souligne ainsi l'étude.
Le sud de la France davantage touché
Derrière les chiffres bruts, d'importantes disparités se cachent selon les régions concernées. Ainsi, l'absentéisme est particulièrement important dans les régions de l'arc méditerranéen (Languedoc-Roussillon, Paca et Corse). C'est dans le Sud-Ouest que le taux est le plus faible.
Les transports, bonnet d'âne de l'absentéisme
Tous les secteurs d'activité ne sont pas touchés de la même façon par l'absentéisme des salariés. En 2013, c'est dans les transports que les jours d'absence ont été les plus nombreux (24,7 jours par salarié en moyenne). En revanche, le BTP (10,8 jours) et l'industrie (12,5 jours) sont les bons élèves de ce classement.
Comment expliquer de telles variations ? "L'industrie et le BTP sont des secteurs qui ont mis en place, depuis de nombreuses années, des politiques de prévention des risques médicaux au travail, explique à francetv info Yannick Jarlaud, responsable de l'étude chez Alma Consulting Group. Ce n'est pas le cas d'autres secteurs, comme le commerce ou les transports, par ailleurs davantage préoccupés par la crise qui les touche de plein fouet." D'ailleurs, l'absentéisme dans les transports est dopé par une part d'accidents du travail plus élevée que dans les autres secteurs.
Les ouvriers plus absents que les cadres
Sans surprise, les ouvriers, physiquement beaucoup plus exposés, sont nettement plus absents que leurs collègues cadres. Une tendance qui se vérifie chaque année.
Le coût des absences en forte hausse
Pour la deuxième année consécutive, le cabinet Alma Consulting Group fournit une estimation du coût de l'absentéisme pour les entreprises. Il se serait élevé, en 2013, à 8,83 milliards d'euros (soit 1,7% de la masse salariale), contre un peu moins de 7 milliards en 2012. Ce chiffre prend en compte le coût de maintien du salaire de l'employé absent, ainsi que l'éventuel coût de son remplacement.
La forte hausse constatée en 2013 peut en partie s'expliquer par le fait que l'absentéisme chez les ouvriers a été plus important qu'en 2012. Or, ces derniers sont presque systématiquement remplacés (contre seulement 28% des cadres), ce qui induit des coûts supplémentaires.
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