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Henri Proglio en conflit ouvert avec Bercy
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Henri Proglio devait briguer la présidence de Thales. L'ancien patron d'EDF fait désormais marche arrière. Un choix dicté par le conflit qui l'oppose au ministère de l'Économie.
Henri Proglio renonce à la présidence de Thales, à cause dit-il de la campagne orchestrée contre lui par Bercy. "Il faut arrêter de me prendre pour un guignol, un espion, un goinfre, un traître...J'en ai assez du soupçon, de l'humiliation" a confié à des journalistes du quotidien le Monde, l'ancien patron d'EDF. Le noeud du problème ? Ses activités en Russie, Henri Proglio siège en effet au conseil d'administration de plusieurs filiales de Rosatom, le géant russe du nucléaire. Une présence rémunérée, incompatible selon Bercy avec la direction de Thales, groupe clé de la Défense française.
Dassault contrarié par la nouvelle
"Nous n'avons pas empêché Henri Proglio d'assumer ses responsabilités chez Thales, nous lui avons demandé de faire un choix. Je prends acte du choix qu'il a fait, j'ai beaucoup de respect pour Henri Proglio (...) moi ce qui m'importe maintenant c'est la stabilité de Thales" a commenté Emmanuel Macron, le ministre de l'Économie. Une stabilité qui pourrait être mise à mal. Dassault est en effet le deuxième actionnaire du groupe après l'État. Un actionnaire qui avait désigné Henri Proglio comme son candidat favori.
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