Fermeture annoncée pour l'usine de cigarettes Seita de Nantes
La direction de cette filiale d'Imperial Tobacco l'a annoncée officiellement, selon deux représentants des salariés CGT.
La rumeur circulait, elle est confirmée. La Seita va fermer sa plus importante usine de fabrication de cigarettes : celle de Carquefou, près de Nantes (Loire-Atlantique). La direction de cette filiale du cigarettier britannique Imperial Tobacco l'a annoncé officiellement, mardi 15 avril, lors d'un comité central extraordinaire réuni mardi à Paris au siège du groupe. Deux représentants des salariés CGT l'ont rapporté à l'AFP. Le site, d'où sont sorties plus de 12 milliards de cigarettes en 2013, emploie 327 salariés. Un appel à débrayage a été lancé. Les syndicats ont convié les salariés à la mi-journée pour les informer.
Le géant britannique envisagerait aussi de fermer l'un de ses deux centres de recherche et développement en France, à Bergerac, en Dordogne, selon la CGT. Une trentaine d'emplois y seraient menacés, précise le syndicat. Au total, 366 postes seront supprimés en France, alors qu'il en sera créé 130 en Pologne. Le bruit d'une délocalisation prochaine courait. La direction du cigarettier a également annoncé la fermeture de l'usine de Nottingham qui emploie 570 salariés au Royaume-uni. La direction n'a pas précisé la date de la fermeture du site nantais mais elle a précisé dans un communiqué que les fermetures s'échelonneront sur deux ans.
Imperial Tobacco était propriétaire de l'usine de Carquefou depuis 2008, lorsqu'il a racheté Altadis, issu de la fusion entre la Seita et l'espagnol Tabacalera. Dans l'Hexagone, la Seita emploie actuellement environ 1 150 salariés sur cinq sites en province : deux usines de production de cigarettes, à Nantes et Riom (Puy-de-Dôme), une usine de traitement du tabac au Havre (Seine-Maritime), deux centres de recherche, à Bergerac (Dordogne) et Fleury-les-Aubrais (Loiret).
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